Biographie
Athena Tacha (née en 1936 à Larissa, Grèce) est une artiste gréco-américaine reconnue comme l’une des pionnières de la sculpture environnementale, in situ et conceptuelle.
Elle étudie la sculpture à l’Athens School of Fine Arts (1954–1959) auprès de Michalis Tombros, tout en suivant des cours à l’Alliance Française d’Athènes. En 1960, grâce à une bourse Fulbright, elle part aux États-Unis et obtient un M.A. en histoire de l’art à Oberlin College (1961). Une bourse d’État l’emmène ensuite à Paris, où elle soutient un doctorat d’esthétique à la Sorbonne (1963) et décroche un diplôme de muséologie à l’École du Louvre.
Tacha se distingue d’abord comme historienne de l’art et conservatrice au Allen Memorial Art Museum d’Oberlin, où elle passe une décennie et devient conservatrice de l’art moderne. Elle y organise des expositions d’avant-garde — notamment Art in the Mind (1970), l’une des premières grandes présentations d’art conceptuel aux États-Unis — et publie des études sur la sculpture moderne, consacrées entre autres à Auguste Rodin, Constantin Brancusi et Elie Nadelman.
Au début des années 1970, elle s’oriente résolument vers la création et l’enseignement : professeure de sculpture à Oberlin College (1973–1998), puis enseignante à University of Maryland après son installation à Washington, D.C. Au fil de sa carrière, elle remporte plus de cinquante concours d’art public et réalise quelque quarante installations pérennes dans des places, parcs et espaces civiques à travers les États-Unis — de l’Alaska et l’Arizona à New York et la Floride. Travaillant la pierre, la brique, l’acier, l’eau, la végétation et la lumière, elle compose des paysages sculpturaux qui orchestrent la circulation dans l’espace. Parmi ses œuvres phares figure Connections (1981–1992), vaste aménagement urbain au cœur de Philadelphie.
Son travail est présenté en expositions personnelles à New York (Zabriskie Gallery, Max Hutchinson Gallery, Franklin Furnace, Kouros Gallery, entre autres) et dans de grandes manifestations internationales, dont la Biennale de Venise (1980). En 1989, le High Museum of Art d’Atlanta lui consacre la rétrospective Athena Tacha: Public Works, 1970–1988, consacrant sa place de figure majeure de la sculpture publique.
Issue de la diaspora grecque, Tacha relie une sensibilité classique à l’esprit expérimental de l’avant-garde américaine. Son œuvre, traversée par des références philosophiques et scientifiques — relativité, cosmologie, pensée antique —, explore l’espace, le temps, le mouvement et les flux naturels. En 2010, une double présentation à Thessalonique et Larissa (Du public au privé) retrace quatre décennies de création. Son héritage conjugue des repères durables dans l’espace urbain, des générations d’étudiants et un corpus d’archives substantiel.
Bibliographie
- Dora Komini-Dialeti & Miltiadis Papanikolaou (dir.), « Tacha, Athena », in Lexique des artistes grecs : peintres, sculpteurs, graveurs, XVIe–XXe s., vol. V, Athènes : Melissa, 2000.
- Athena Tacha ; Catherine M. Howett ; John Howett, Athena Tacha: Public Works, 1970–1988, Atlanta : High Museum of Art, 1989.
- Harriet F. Senie ; Glenn Harper ; James Grayson Trulove (dir.), Dancing in the Landscape: The Sculpture of Athena Tacha, Washington : Grayson Publishing, 2000.
- Katerina Koskina ; Syrago Tsiara (dir.), Athena Tacha: Du public au privé, Thessalonique : State Museum of Contemporary Art, 2010.
- Elizabeth McClelland, Cosmic Rhythms: Athena Tacha’s Public Sculpture, série Ohio Artists Now, Ohio : Ohio Arts Council, 1998.
Cette biographie a été créée avec l’aide de l’intelligence artificielle.