Biographie
Agínor Asteriadis (1898–1977) fut un artiste grec aux multiples facettes—peintre, graveur, iconographe et illustrateur—et l’un des représentants marquants de la « Génération des années 1930 ». Très tôt attiré par la peinture, il étudie d’abord auprès de Chrístos Papamerkouríou dans sa ville natale puis auprès d’Erató Asprogérakas-Valvi à Athènes. En 1915, il entre à l’École supérieure des beaux-arts d’Athènes et y suit, jusqu’en 1921, les cours de Geórgios Roïlós, Geórgios Iakovídis, Spyrídon Vikatos, Pávlos Mathiópoulos et Nikólaos Lytras. L’année de son diplôme, il inaugure sa carrière par une première personnelle à Larissa (1921). Durant l’Entre-deux-guerres, il expose régulièrement et, en 1925, devient membre du Syndicat des artistes grecs. Il est membre fondateur de Techní (1930) puis, après-guerre, de Státhmi (1950)—deux collectifs d’avant-garde visant à affirmer l’hellénicité dans l’art.
Parallèlement, Asteriadis enseigne les arts plastiques dans le secondaire—nommé en 1925 au lycée de Grevená—puis le dessin d’après nature dans diverses écoles d’Athènes (Société technique, Orphelinat Zánneio, « Maison grecque ») jusqu’en 1942. Il voyage beaucoup—surtout en Thessalie et en Macédoine—donnant forme, dans ses œuvres, aux paysages naturels et architecturaux qu’il découvre. Il participe régulièrement à des expositions collectives et panhelléniques et représente la Grèce à des manifestations majeures : Biennale de Venise (1934, 1940), Biennales de São Paulo et d’Alexandrie (1959). Il œuvre aussi dans l’art ecclésiastique (copies de fresques byzantines, décoration d’églises, mosaïques, icônes) et illustre des livres—from manuels scolaires to textes littéraires. Comme graveur, il publie des albums—par ex. La Maison Schwarz à Ambelákia (1928)—et cosigne Dessins d’enfants (1933) avec Spýros Vassilíou, couronné du Grand Prix de l’Édition à l’Exposition internationale de Paris 1937 ; pendant l’Occupation, il crée aussi des suites de feuilles uniques inspirées des chants populaires.
Son œuvre picturale s’attache à la vie grecque et à la nature : paysages ruraux et urbains, scènes du quotidien, mais aussi portraits, nus et natures mortes. Il accorde une place centrale au paysage, auquel il donne une autonomie dans la peinture néo-grecque du XXe siècle. Ses tableaux se distinguent par une forte hellénicité, issue des sujets (lieux et figures familiers, souvent thessaliens) et d’un regard sans afféterie. Il élabore un style très personnel, mêlant iconographie byzantine, art populaire et naïf, avec une perspective singulière ; il intègre en même temps des échos du modernisme européen, avec des allusions au cubisme et au surréalisme. Après 1960, il expérimente des structures plus audacieuses et une conception plurielle de l’espace et de la profondeur.
La reconnaissance arrive de son vivant : première rétrospective à l’Institut technologique d’Athènes (1961) puis grande présentation à la Galerie nationale (1976). Après sa disparition, la Ville d’Athènes, la Galerie municipale de Larissa et le Musée Benaki lui consacrent expositions et publications. Pédagogue, il transmet aux plus jeunes le goût du dessin et des traditions artistiques grecques. Artiste modeste mais pionnier, il s’efforce d’unir tradition populaire et esprit byzantin aux formes de la modernité. Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections publiques et privées, dont la Galerie nationale – Musée Alexandros Soutsos, la Galerie municipale de Larissa (Collection G. I. Katsigras) et le Musée Benaki.
Bibliographie
- Lexique des artistes grecs : Peintres – Sculpteurs – Graveurs, XVIe–XXe s., t. 1 (A–H). Athènes : Melissa, 1997, p. 112–114.
- Eiríni Oráti (dir.), Agínor Asteriadis 1898–1977. Athènes : Organisation culturel de la Ville d’Athènes, 1998.
- Eiríni Oráti (dir.), Collection G. I. Katsigras — Galerie municipale de Larissa. Larissa : Municipalité de Larissa, 2005.
- Ánna Astrináki (dir.), Agínor Asteriadis 1898–1977. Athènes : Musée Benaki, 2011.
- Galerie nationale – Musée Alexandros Soutsos (site web), « Asteriadis, Agínor (1898–1977) » (consulté en 2025).
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