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Dimitri Hadzi, Centaures et Lapithes

Dimitri Hadzi

Centaures et Lapithes

Le sculpteur grec Dimitri Hadzi est né à New York en 1921. Il a étudié a l’Institution Polytechnique de Brooklyn, à Cooper Union for the Advancement of Science and Art/ l’Union Cooper pour l’Avancement de la Science et de l’Art, et il a suivi des cours de peinture à Brooklyn Museum Art School . En 1950, avec la bourse Fulbright il a voyagé en Grèce et il a rejoint le département de la Sculpture de l’Ecole des Beaux-Arts. Un an plus tard avec l’aide du programme G. I. Bill, il s’est installé à Rome, en continuant ses études au Studio Hinna et au Musée Artistique et Industriel. Il a vécu à Rome pendant 25 ans en organisant des expositions, utilisant des bourses (Guggenheim Fondation 1957),en réalisant des commandes publiques importantes, tout en maintenant une présence internationale remarquable (MoMA, Biennale de Venise 1956, 1958, 1962, Solomon R. Guggenheim Museum). Depuis 1975, il enseignait la sculpture et la gravure à l’Université Harvard et, en 1983, il est élu membre de l’Académie américaine des Arts et des Lettres à New York. Il a créé des sculptures en bronze et en roches diverses, au style expressionniste et abstrait, de plus des gravures, des céramiques et des peintures,et aussi des sculptures monumentales intégrées dans des environnements architecturaux et naturels. Il a été décédé en 2006 à Boston.

Selon la mythologie grecque, pendant le mariage du roi des Lapithes, Pirithoos avec Hippodamie, le Centaure Eurytion s’est saoulé et il a essayé de kidnapper la mariée. L’affrontement violent qui a suivi entre les Centaures et les Lapithes fait l’objet d’une série d’ouvrages que Dimitris Hatzis a édité pour la première fois en 1951. Le jeune sculpteur, de l’époque venait de s’installer à Rome, après un séjour d’un an en Grèce, où il a réévalué la sculpture classique et archaïque et a renoué avec ses racines.

Demi humains et demi chevaux, indisciplinés et agressifs, les Centaures galopent sur leurs pattes avant, attaquant des hommes et des femmes, motivés par une violente pulsion sexuelle et une pulsion bestiale d’imposer. L’énergie de la bataille se reflète dans le mouvement complexe des personnages combattant dans différentes directions, donnant des vues inattendues de chaque côté des sculptures.

La fluidité des formes organiques, les parties saillantes et parfois pointues ainsi que l’intégration habile des lacunes dans la composition créent un sentiment de déséquilibre baroque. Le soutien des sculptures repose sur les pattes postérieures et la queue des Centaures, tandis que leur matérialité est soulignée par la gestion de la texture, parfois lisse et parfois rugueuse avec des signes évidents de traitement.

Ce sont des œuvres à l’esprit expressionniste clair, qui dépeignent habilement la sauvagerie instinctive avec des formes lyriques et l’intensité du combat avec une séquence de mouvements rythmés, presque dansants. Fasciné par la liberté créative des artistes italiens et les possibilités de développement dans l’environnement artistique international de Rome, Dimitris Hatzis explorera les variations du même thème à une autre échelle presque jusqu’à la fin des années 50, lorsqu’il se tournera résolument vers l’abstraction.

L’ Institution de la Diaspora Hellénique possède 37 œuvres de Dimitris Hatzis, représentatives de chaque période de sa création et de tous les médias visuels qu’il a utilisé. Il s’agit d’une collection d’œuvres unique en son genre et en son étendue, qui offre la possibilité de former une vue globale du travail du sculpteur.

Xenia Giannouli
Historien d’art